METIERS PASSIONS pour “Premiers de classes” & Management “futur en valeurs” #Job&Joie #pas de métier sot6 minute(s) de lecture estimée

#néoartisans #révolte des “1er de la classe” #génération Y-Z #donner du sens au travail #métier passion #small is beautiful #sens & valeurs #équilibre vie pro/perso #diplôme universitaire+CAP #Grenelle de l’éducation 2017 (on espère)

Peut-être un nouveau « big bang social » en marche ? Les jeunes diplômés, “premiers de classes”, qui n’encadrent plus personne et n’utilisent pas leur cerveau à l’entrée sur le marché du travail, se détournent des grands groupes et du modèle de l’entreprise actuelle, « des métiers à la con » ! « C’ est la révolte des 1er de la classe » (cf publication de Jean Laurent Cassely) : un “petit Mai 68 individuel” pour une génération en quête de sens. Et leur intérêt se tourne pour les métiers traditionnels, vers l’artisanat, le commerce comme start-upper dans une économie en passe de devenir immatérielle à l’ère du numérique….et ou le concret se voit revaloriser pour cette génération (point relevé aussi dans une enquête d’Accenture Strategy)! “Il n’y pas de sot métier” dit le dicton, sauf d’aller travailler dans les usines des grands groupes selon cette génération ! Pourquoi ? Effet de mode “générationnel”, ou phénomène de lassitude de parcours tout tracé?… Quelques réponses.

Les urbains diplômés quittent leur emploi d’une vie professionnelle sans sens et sans vision ou ennuyeux, et décident de reprendre leur vie professionnelle pour se réaliser dans le concret, la proximité avec une démarche utile et qui fait sens pour eux …ils partent dans l’entreprenariat (ébénistes, brasseurs, plombiers, boulanger …) et ouvrent donc un restaurant, un food-truck, une cave à vin, deviennent menuisier, œnologue et se lancent dans la proximité…Ce phénomène, apparu aux Etats-Unis, est en train de s’accélérer en France !

Quelques chiffres attestent de ce mouvement ou de cette envie d’ailleurs ou d’autrement : 85% des français estiment que la reconversion a du bon, et 32% se disent tentés par des métiers manuels.

Livre et études, se croisent, et se penchent sur les nouvelles élites, à la fois “conceptuelles & manuelles”, “cognitives sur le matériel” dans leur rapport au travail. Pourquoi ? Deux caractéristiques à retenir : un retour à la proximité, à la matière physique, et, un ancrage dans la proximité, à l’échange, le tout pour donner sens à leur vie de manière concrète. Plus le rapport aux choses et êtres, est virtuel, plus la vie réelle se revalorise. D’où ce regain fort pour les métiers de commerces, d’artisanat, métiers de contact humain ! Et qui ne s’est pas posé la question d’un retour à un métier manuel ou proche d’une de ces passions dans la vie? Car on ne fait bien, et avec talent, que ce que l’on aime ! Et faire ce que l’on aime donne la sensation de liberté ; et aimer ce que l’on fait, c’est le bonheur dans son travail, dans sa vie. Voir la réalisation concrète au quotidien apporte également satisfaction et nourrit la motivation. Cette génération cherche donc plus que les autres un épanouissement au travail. Gardons donc à l’esprit, à la lecture de cette ouvrage, que je conseille aux jeunes diplômés, les  3 choses suivantes :

#Sens & valeurs à redonner dans l’entreprise : donnons ou redonnons dans l’entreprise des valeurs, du sens (en produits, stratégie, management) afin de développer les « 4A » – Authentique / Aligné / Altruiste / Audacieux ! – que je prône depuis longtemps pour dans la stratégie enseignes/commerce (cf #concept store dans mes publications) mais aussi et surtout pour les collaborateurs,

#Avenir professionnel épanouissant dans la combinaison d’un “bagage académique et pratique” : comprenons que l’avenir commercial appartient à ceux qui mixeront et mêleront une expérience terrain et un cursus académique supérieur.

#Revenir vers le concret et une histoire vraie et simple à raconter : de plus en plus de diplômés déserte les écrans d’ordinateur pour faire resurgir une vocation étouffée et d’artisan, faire quelque de ces mains, revenir à un vrai produit et une relation humaine non soumis à l’obsolescence…

Alors être diplômé de Sciences Po et d’un CAP coiffure ou pâtisserie, est peut-être l’avenir de notre système éducatif, voir un gage d’épanouissement d’une vie professionnelle et personnelle, et probablement de réussite! A quand, l’option boulanger dans les grandes écoles ou rue St Guillaume ! Et même les grands patrons du CAC reviennent à la PME, comme Guillaume Poitrinal !

Les plus jeunes entrepreneurs ont recours au crowfunding et les plateformes comme KissKissBankBank et Anaxago pour démarrer entre 10.000 et 100.000€.

Attention à suivre de près le mouvement de se qui pourrait s’apparenter à une fuite de cerveau et la reponse que doivent donner les entreprises et grands groupes. Et ce n’est pas les poste de responsable de bonheur – CHO, Chief Happiness Operator – qui vont endiguer un mal plus profond. C’est par le management, la manière de travailler et l’associer au developpement de l’entreprise qu’il faut chercher la réponse long terme.

Pour conclure, deux choses à mettre en perspective à tout cela également : l’évolution de la part de travailleurs indépendants vs salariés (ou ubérisation du travail) en constante progression partout, et le trends US qui annonce 40% de travailleurs indépendants d’ici 2020, et deuxième observation, la mise en place par les ETI française de politique d’intéressement de même niveau que les grands groupes pour proposer aux jeunes diplômés, un package, et des jobs avec “du concret”& du management opérationnel rapidement (88 % des ETI proposent en moyenne plus de quatre dispositifs d’épargne salariale et retraite ; l’intéressement, à la liberté du dirigeant, est l’outil qui recueille le plus de faveur (67 % le proposent)).

Les entreprises françaises et les ETI notamment, ont donc de beaux jours devant elle, avec une mains d’œuvre qualifiés qui ne visent plus que les grands groupes !.

A titre personnel enfin, je suis fier de soutenir avec les ambassadeurs des Apprentis d’Auteuil l’initiative de l’ouvre boite, école de formation in situ pour les jeunes de la fondation à des métiers concrets avec l’appui de ceux qui connaissent de près l’entrepreneuriat.

“Point of view on management” à la lecture de récentes publications, de mes échanges en management et pour côtoyer le secteur de la distribution où entrepreneuriat est roi : je dédicace tout particulièrement à Clara dans mes équipes, et à mes enfants – Dune qui passe le Bac au moment où j’écris-, aux apprentis d’Auteuils pour que je travaille dans la réflexion sur les filières de formation et le projet l’ouvre boite! Et à tous ceux qui ont pris ce chemin : Victoria Effantin dans son projet MAMICHE ! Fred Jourden pour BLITZMOTORCYCLES, Frederic Jastrzebski pour TAMBOITE

Liste des cols blancs devenus entrepreneurs :

Fred Jourden // BLITZMOTORCYCLES : ancien directeur de projet stratégique qui fait travailler ses mains et son cerveau.

Frederic Jastrzebski // TAMBOITE : ancien cadre de banque finance, il a monté un atelier de cycle de vélo sur mesure.

A lire :

Nouveaux Artisans – Editions Eyrolles

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